Abstract (French): À titre de mesures de gestion, on propose fréquemment d’interdire l’exploitation des espèces marines dans des secteurs donnés ou durant certaines périodes, surtout dans certains secteurs particuliers comme ceux où les animaux se rassemblent pour se reproduire. L’efficacité réelle des fermetures des zones de reproduction est inconnue étant donné que les facteurs liés à la reproduction déterminant le taux de capture n’ont pas été étudiés. On a élaboré un modèle de simulation, fondé sur les données biologiques et les données de la pêche, pour étudier les facteurs déterminants les plus importants agissant sur les taux de capture durant la saison de reproduction en prenant pour exemple Plectropomus leopardus (famille Serranidae, sous-famille Epinephelinae), une espèce protogyne qui se rassemble au moment de la reproduction. Les résultats du modèle ont montré que les prises durant la saison de reproduction ont augmenté aussi longtemps que la capturabilité des géniteurs était égale ou supérieure à celle des non-géniteurs. Les plus forts accroissements des prises ont été observés quand les poissons passaient d’habitats inaccessibles aux pêcheurs à des zones régulièrement exploitées durant les migrations vers les lieux de rassemblement où les poissons se reproduisent. Les fortes prises n’étaient pas simplement liées au fait que les pêcheurs ciblaient les rassemblements. Des fermetures de petits secteurs autour des lieux de rassemblement ne suffiraient pas à protéger le stock de géniteurs de poissons comme P. leopardus, mais des fermetures de plus grands secteurs durant la saison de reproduction pourraient être utiles, même quand les pêcheurs ne visent pas les rassemblements de géniteurs.